Cet emballage Mono matière baptisé « 100% Polystyrène Recyclable Cup », permet un niveau élevé de recyclabilité, optimise le rendement du polystyrène au centre de tri et pour les recycleurs, augmente le volume et la qualité du gisement de matière dédié aux industries de recyclage.
L’intérêt pour les producteurs de yaourt sera aussi de pouvoir continuer à utiliser leurs lignes industrielles existantes et cela sans investissement significatif. Il en va de même pour notre entreprise puisque nos lignes d’extrusion sont déjà parfaitement adaptées à cette production.
Cette solution est doublement gagnante car elle permet de recycler intégralement (via la technologie de dépolymérisation) le contenant et de réutiliser cette même matière pour la fabrication de nouveaux pots. Les travaux sur ce développement très attendu, devraient aboutir dans les prochains mois et constituent un axe fort de notre stratégie industrielle. L’aboutissement de ce programme de recherche très structurant pour l’avenir de notre entreprise impliquera un agrandissement de notre site, de nouveaux investissements en machines ainsi que des recrutements.
Le recyclage par dépolymérisation semble être la technologie particulièrement vertueuse puisqu’elle permet de revenir au monomère pour ainsi renouveler la fabrication du même type d’emballages, sans limites.
Par ailleurs la mise en place par Citeo de l‘extension des consignes de tri partout en France va contribuer largement à massifier la collecte et le tri des pots de yaourt afin d’approvisionner les industriels du recyclage, quelle que soit leur technologie, mécanique ou par dépolymérisation.
Les acteurs de l’emballage se sont unis pour impulser un consortium destiné au recyclage des emballages. Quelques mots sur ce mouvement d’économie circulaire fédérateur auquel vous adhérez pleinement ?
En 2020, animés par une volonté commune de résoudre les problématiques de recyclage des emballages, Citéo, Syndifrais et Valorplast, se sont associés pour créer le consortium PS25, avec pour objectif la création d’une économie circulaire des emballages du PS et la mise en œuvre d’une filière de recyclage d’ici 2025. À noter qu’à l’issue de 18 mois d’études et d’essais menés avec des industriels du secteur engagés dans la démarche, les résultats ont permis de confirmer la possibilité de créer cette filière et le Consortium a communiqué sur l’aptitude au contact alimentaire de cette matière prometteuse.
Pourriez-vous nous parler d’autres développements potentiels en faveur de l’environnement ?
Nous travaillons effectivement depuis environ 2 ans, en collaboration avec l’entreprise stéphanoise Lactips, experte dans le domaine des biotechnologies. Nos travaux portent sur la réalisation de films biosourcés, biodégradables, biocompostables, avec de la caséine de lait. Ces films hydrosolubles se dissolvent dans l’eau froide ou chaude, sans générer le moindre résidu toxique. Leurs atouts ne sont plus à démontrer : barrière à l’oxygène, à l’huile minérale, aux graisses, scellables, imprimables et aptitude au contact alimentaire. Notre partenariat se poursuit avec des perspectives constructives.