Sites SFEP du groupe NOTILIA : nouvelles perspectives avec la coextrusion

Pouvez-vous nous présenter l’histoire du groupe industriel et des deux sites SFEP ?

Notilia, est un groupe familial dont l’aventure commence en 1876 avec la création d’une stéarinerie et savonnerie à Nîmes pour la fabrication de bougies et de savons (savons noirs et savons de Marseille). Au début des années 60, à l’ère du développement de la pétrochimie, l’entreprise s’oriente progressivement vers le conditionnement des petits emballages de produits liquides et détergents. L’année 1970 marque une étape : face à la nouvelle croissance de la grande distribution, l’entreprise fait le choix de renforcer son positionnement national et fait l’acquisition, en 1983, du Comptoir des Produits Chimiques et d’Entretien, gestionnaire de la marque Mieuxa. Le Comptoir des Alcools Dénaturés vient ensuite rejoindre le groupe en 1985, avec un savoir-faire complémentaire.

En 1989, Michel Vindry (PDG du Groupe Notilia) crée SFEP 1 (Société Française d’Extrusion Plastique) à Nîmes, pour raccourcir le circuit d’approvisionnement et remédier également aux difficultés d’approvisionnement qualitatif en emballages plastiques (PEHD et PET). C’est avec la même approche environnementale et qualitative qu’en 1995, SFEP2 a été implantée à Ferrières-En-Gâtinais (45), avec une activité analogue. Une initiative économique réduisant les émissions de CO2 liées au transport. Les deux sites sont entièrement dédiés aux besoins du groupe en termes d’emballages creux.

Sur le site de Nîmes, nous réalisons des contenants de 250 ml à 20 l. Le site du Loiret fabrique des contenants de moindres dimensions (de 1 l à 20 l). Notre parc machines global est doté de 17 extrudeuses et de deux souffleuses PET.

Chaque année, sur nos deux sites confondus, plus de 2000 tonnes de PE sont transformées et 6 millions de préformes en PET fabriquées.

Quelles ont été vos motivations pour rejoindre SFEP ?

J’ai intégré la société il y a un an. J’exerçais auparavant à Paris dans un tout autre domaine. Pour raisons familiales, convaincu par la stratégie écologique de l’entreprise et sensibilisé à la protection de la nature en général, j’ai intégré la fonction de chef de projet au sein de SFEP 1 à Nîmes.

Un autre atout : l’entreprise a une véritable dimension humaine et familiale.

Pour exemple : lors de la crise sanitaire, en situation d’urgence, nous avons tous travaillé sur la ligne de production de conditionnements pour gels hydroalcooliques. Une opération de solidarité qui a fait émerger une belle complicité entre les équipes. Sur note site, les échanges sont aisés entre collaborateurs. Cette entreprise familiale a véritablement une âme !

Quels sont les derniers axes de développement de SFEP ?

L’entreprise a vocation à réduire le poids de ses emballages et son impact environnemental. Dans le cadre du dossier Tremplin, axé sur la transition écologique, mené en collaboration avec l’Ademe, nous nous sommes appuyés sur l’expertise du pôle éco-conception, performance par le cycle de vie de Saint-Etienne (42) qui a réalisé pour nous, une étude dédiée aux solutions d’allègement pour nos emballages.

Des travaux de recherche ont été effectués en interne (carbonate), pour la mise au point d’emballages vertueux, mais le projet a été abandonné, le matériau du contenant étant incompatible avec nos produits.

Ainsi, il y a 6 mois, nous avons amorcé un partenariat avec le Centre Technique de l’Innovation (IPC), en partenariat avec Polyvia. La réalisation de préformes en PET recyclé s’est avérée concluante. Un procédé de coextrusion a été mis au point à l’aide de matières recyclées (PEHD Recyclé) compatibles avec bon nombre de nos produits. Dans ce contexte, l’entreprise a eu recours au plan Orplast, qui va nous permettre l’acquisition d’une extrudeuse pour le site de SFEP2 dans le Loiret. Des alternatives seront à mettre au point avec le PEHD recyclé. Notre objectif est de tout mettre en oeuvre pour définir des procédés vertueux car nous sommes particulièrement sensibilisés à l’éthique environnementale. La technique de la coextrusion est pertinente pour nous, et nous envisageons de l’adapter à l’ensemble de nos emballages.

Quelques mots sur vos attentes à l’égard de Polyvia

Je partage tout à fait les valeurs de l’organisation professionnelle et ai d’ailleurs intégré le comité régional Polyvia Occitanie. Parmi les projets majeurs à réaliser en collaboration avec le syndicat : la promotion de nos métiers de plasturgie, encore trop méconnus. Pour de nombreux confrères, le recrutement est une problématique cruciale. Il est important de donner un éclairage positif, de rétablir une certaine vérité sur notre industrie, ses métiers et d’attirer les talents...